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Rob et la Death Valley

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Rob et la Death Valley

 

Par JB

 

La Death Valley est, automobilistement, une légende. Combien de radiateurs à bout dans cette vallée désertique située en dessous du niveau de la mer? Combien d’automobilistes désoeuvrés secourus par les Rangers?

En s’engageant dans ce désert, on était pourtant confiant. Rob a un radiateur, neuf, fonctionnant au liquide de refroidissement et pas à l’eau, la pompe est neuve, les niveaux sont faits.

Pour ajouter à la complexité de notre traversée, on a eu la bonne idée de prendre un jeune autostoppeur de Las Vegas, échoué sur le bord de la route à l’entrée de la Death Valley depuis 4 heures, avec son matériel d’escalade et une grosse bombonne d’eau.

Ce qu’on ignorait sur la Death Valley, c’est qu’il faut d’abord franchir un col, et surtout le redescendre… en ligne droite pendant une bonne quinzaine de kilomètres. Comme à notre habitude nous avons monté prudemment ce grand col en faisant quelques pauses, mais au bout de quelques kilomètres de descente une bonne odeur de brûlé a envahi le camion. On s’arrête et en effet les freins avant fument… Rien de grave, mais ils ont chauds. On décide de s’arrêter une demi heure histoire de les laisser refroidir, on finira la pente au frein moteur et avec les feux de détresse.

Notre auto-stoppeur qui commence à se demander s’il est monté dans la bonne voiture, retourne un peu en aval faire du stop, en pensant qu’un jeune en plein milieu de la Death Valley devrait forcer la sympathie du Californien. Pantoute!

45 minutes plus tard, il est toujours là. Marie prend le relai en pensant que, peut-être une fille seule dans la Death Valley arriverait à arrêter une des nombreuses voitures qui passent…. Pantoute!

On offre un sandwich et de l’eau à notre hôte découragé et on décide de repartir… Pantoute! Plus de batterie!

Bon, là on sent que Marie et Kristell, après deux semaines au milieu des californiens, prennent les devant, elles se jettent sur la route et arrête la première voiture venue, de force (y’a rien à craindre, les californiens ne sont pas armés)… des français, qui ne parlent pas un mot d’anglais. On les rassure, on sort nos câbles, et Robert redémarre.

On a ensuite fait une bonne partie de la Death Valley avec l’auto-stoppeur que l’on a laissé à une intersection au niveau de la sortie donnant vers Vegas.

Il attendra encore 3 bonnes heures avant de disparaître du bord de la route.

On ressort de la Death Valley content de l’avoir traversé, et heureux de retrouver le Nevada.

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